Se résoudre aux adieux

3 janv. 2017




Clément a quitté Louise. Alors elle lui écrit son vide. Avec des mots crus, des ratures, des silences, des absences. Elle lui dit tout. Comme si se débarrasser de sa douleur par l'écrit pourrait remplit l'espace de son cœur qu'il occupait avec tant de force, comme si les caractères écris sur du papier pouvait lui rendre la partie qu'il a emporté si brutalement avec lui, sans lui rendre.
Ce livre est une rétrospective sur leur relation, que l'on devine par l'intensité des lettres et de la solitude qui nous parvient. Les lettres s'écrivent à travers le monde : La Havane, New York, Venise... Paris. Des villes qui évoquent l'amour, la légèreté, le romantisme. En total contraste avec le ton des mots. L'auteur nous amène dans une atmosphère différente qui nous fait demander : va-t-elle s'en remettre ? Va-t-elle lui envoyer ? Va-t-il lire son courrier ? Et à titre plus personnel... Se remettons d'un amour si profondément ancré ? Si passionné ?

Clément,
J'ai décidé de t'écrire, plutôt que rien.

C'est le rien que l'on retient.

J'ai lu ce roman avec beaucoup d'appréhension et d'empathie, imaginant très parfaitement les souvenirs que Louise évoque quand elle parle de leur voyage à New York, des rues humides et bondées de monde de La Havane... et surtout, la sensation d'être seule sans l'être tout à fait, quand la mémoire de l'autre ne nous le permet pas. Mais au fil du temps, je l'ai trouvé long et répétitif. Mais n'est-ce pas là l'intention de l'auteur ? Rappeler comment d'une vie remplie de l'énergie et de l'affection de l'autre, une rupture fait passer le temps tout en longueur, sans la vivacité des jours heureux ? C'est l'impression que j'ai eu : renouer avec la solitude. Et c'est donc pour cela que je l'ai continué. En m'efforçant de ne pas laisser la douleur du personnage prendre part en moi.


Note :

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